Préambule
La forêt est un concept universel qui ne repose sur aucune définition universelle car il dépend avant tout de la perception de chacun et du biome considéré. Selon la FAO, la forêt est un espace recouvert à plus de 10 % par des arbres sur une surface minimale de 0.5 hectare.
La forêt est une entité dynamique qui grandit, meurt et se régénère. Cette dynamique s’inscrit dans un cycle naturel nommé le cycle sylvigénétique qui garantit une capacité élevée de résilience de cet écosystème vis-à-vis de la variation des conditions de l’environnement.
En Nouvelle-Calédonie la forêt a subi 150 ans de pression diverses liées aux activités humaines telles que l’exploitation forestière, l’industrie nickélifère, l’urbanisation, les feux et les invasions biologiques. Ces activités ont entrainé une diminution, une dégradation et une fragmentation de la forêt qui se poursuit activement de nos jours.
La forêt est un écosystème indivisible dans le temps comme dans l’espace. La forêt n’est ni pauvre ni riche. Elle évolue en suivant la succession écologique depuis la forêt secondaire contenant de nombreux jeunes arbres appartenant à peu d’espèces jusqu’à la forêt mature contenant peu d’arbres et beaucoup d’espèces. La forêt n’est ni sèche ni humide. Elle couvre une large gamme de milieux de vie, depuis les milieux secs jusqu’aux milieux humides.
Dans ce travail la forêt est considérée comme la végétation constituée d’arbres (> 5 m) qui forment une canopée continue ne permettant pas de distinguer le sol. Tous les motifs de la canopée sont réunis dans le terme général de forêt sans distinguer la composition floristique, en premier lieu car la canopée ne contient qu’une faible portion des arbres et secondairement car nous ne disposons pas des informations floristiques sur l’ensemble de la province. L’objet de cette étude est donc la forêt, dans son entièreté sans distinguer ses composantes.
